Anne Versailles
en résidence à Veynes du 2 octobre au 3 décembre 2023
Biographie
Anne Versailles : artiste marcheuse, géopoète et créatrice sonore
Anne Versailles est née et vit à Bruxelles. Elle estime toutefois que c’est dû à une erreur d’aiguillage des cigognes, car son biotope c’est l’Alpe. Bio-géographe de formation, en 2010 elle fait la Via Alpina puis en réalisant un film d’artiste de cette traversée, elle découvre l’univers du son et de la poésie sonore. Depuis, elle travaille à la frontière entre texte, image et son, artiste marcheuse, géopoète et « sculpteuse » de sons. Elle crée en traversant des territoires, en y capturant des mots et des sons par fielrecording puis compose des pièces géopoétiques à partir de l’énergie des paysages traversés, qui sont ensuite diffusées via des installations sonores in situ et des promenades sonores. Elle écrit également de la poésie et ces mots deviennent aussi matière sonore.
Pédagogue, elle travaille très régulièrement avec le jeune public (en cadre scolaire ou non) dans le cadre de résidences CLEA (Contrat Local d’Education Artistique). Ainsi qu’avec des publics intergénérationels très divers, dans des projets socialement engagés qui rendent l’art au quotidien.

Projet de création
Un projet d’essai poétique et sonore
Anne travaille actuellement sur un essai poétique sonore (en co-réalisation avec Christine Van Acker, autrice radiophonique belge) dont le titre est « Jusqu’où sommes-tu ? ».
Sommes-nous des êtres aux contours bien nets, au soi bien différencié ou sommes-nous aussi un peu autre, un peu toi, un peu poisson, un peu ours, un peu prêle, un peu teigne, un peu rivière, un peu caillou ? A nos micros, des gens bien ordinaires témoignent de la part d’animalité, de végétalité, de minéralité qui s’exprime en eux. Sur leurs voix se mêlent notre écriture poétique, mots bouturés sur leurs réponses, greffes sensibles à faire fructifier sur le substrat sonore de ce qui décompose et compose la vie. Cette pièce qui s’apparente à un essai poétique et musical, métissage organique entre textes, voix et création sonore, n’aura, à l’image de la thématique, pas de contours nets ni de genre défini, avec ses frontières indécises, mouvantes, émouvantes aussi.

Projet de médiations
Par Anne Versailles
Je voudrais inviter les collégiens dans une exploration du « qui suis-je » via les liens que chacun.e a noué avec un animal, un arbre, un bout de rue, un paysage, … Dire combien nous sommes reliés à ce qui nous entoure et qui est, du coup, aussi un peu nous. Avec elles et eux, je propose de construire une promenade sonore et littéraire géolocalisée. Un projet qui mêle écriture littéraire et poétique, écriture sonore et numérique, mise en voix et oralité, et application numérique. Une promenade qui nous emmènerait dans divers lieux de Veynes et durant laquelle les collégiens raconteraient leurs histoires d’ancrage, de lien fort et intime avec ces lieux, ou avec la vue depuis ces lieux ou avec des êtres que ces lieux évoquent pour eux ; histoires qui participent à leur identité. Il s’agirait là d’un travail à construire via des ateliers d’écriture, de la mise en voix des textes écrits, de l’enregistrement de ces textes et de captations sonores à faire dans la ville. Ces enregistrements seront ensuite mis en ligne sur une plateforme de géolocalisation (par exemple Izi.travel) en une promenade sonore à travers la ville, au départ de la médiathèque, à parcourir en étant géolocalisé.e par son smartphone. A travers les histoires et textes qui feront le corps de cette promenade, l’enjeu est de créer une dynamique de territoire, un lien entre celui-ci, ses habitants et ses pôles culturels.
Au buffet de la gare, en médiathèque, au pôle culturel ou ailleurs encore, je peux installer une sieste sonore. Il suffit de trouver quelques sièges confortables auquel j’associerai un lecteur mp3 et un casque audio pour y inviter le public à s’y installer pour un temps d’écoute. Je dispose de plusieurs compositions sonores poétiques que je diffuse régulièrement en de telles siestes sonores. Tout public. Installation en continu ou sur une durée de quelques heures. Accès libre.
Au pôle culturel, dans la salle de spectacle ou de cinéma, on peut aussi imaginer une soirée d’écoute. Un cinéma pour les oreilles. Je suis régulièrement invitée pour ce type de soirées d’écoute durant lesquelles je diffuse mon travail sonore entrecoupé d’échanges sur scène autour de mon travail ou de lectures et mises en voix de textes. Tout public. Une soirée de 1h30. Matériel requis : matériel de diffusion sonore présent dans la salle.
Au buffet de la gare et en partenariat avec la médiathèque, J’aimerais organiser une soirée gourmande et littéraire. Autour d’un thème défini ensemble, le buffet de la gare prévoit un repas festif et, avec des usagers et ou des permanents ou bénévoles de la médiathèque, on choisit des textes au sein du fonds de la médiathèque, on planifie quelques répétitions de lecture à haute voix et le jour J, on agrémente le repas d’intermèdes (ou d’entremets) lectures.
