salle la poudrière
Il y avait le peuple caché.
Le peuple caché ne se cachait pas ; souvent, le peuple caché ne se cachait pas ; presque
jamais il se cachait. Le peuple caché était simplement caché ; simplement il était caché,
et c’était le peuple caché.
« Le peuple caché » est un solo pour un violon alto et une voix cachée. Mi-hypnotique, mi-rurale,
la musique soutient les mots prononcés par une voix invisible, jusqu’à les engloutir.
On y rencontre des bribes de rituels et de personnes cachées, des serpents et des farfadets,
des comptines de pierre à la sortie des écoles de pierre.
Fondu dans le recueil éponyme d’études pour alto solo (composé et interprété par Léo
Fuster), le texte du « peuple caché » est une esquisse d’étude bégayante sur les habitant-e-s
des mondes invisibles, un poème musical caché dans des mots, guidant l’auditeur dans un
entre-monde secret et onirique.

jeudi 23 novembre